Fiche technique
Console : PlayStation
Développeur : Eidetic
Editeur : Telstar Electronic Studios
Type : Plateformes
Sortie France : Août 1997
Classification : Pour tous publics
Bubsy 3D... Ce jeu contient à lui seul toutes les tares qu'ont pu connaitre les premiers jeux en 3D des consoles 32 bits. Alors préparez-vous à en prendre plein la vue !
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Bonjour à tous. "Bubsy 3D : Furbitten Planet" est un jeu développé par Eidetic et sorti sur PlayStation en août 1997 en Europe. Son nom est une parodie du titre du film "Planète interdite" (Forbidden Planet, en anglais). Des jeux en 2D avec Bubsy étaient sortis sur Super Nintendo et Megadrive quelques années plus tôt ; à ce moment-là, les aventures du lynx roux avaient été plutôt bien accueillies par la critique. Mais plongeons donc maintenant dans Bubsy 3D...
Le jeu commence par une introduction longue de plusieurs minutes, étrangement animée, et avec des voix anglaises assez douteuses, vous allez voir. On comprend juste que Bubsy est l'ennemi public n°1... avant que celui-ci ne vienne semer la panique à la fin du meeting.
Place au jeu et à l'écran-titre avec un Bubsy qui semble sous l'effet de substances illicites. Vous remarquerez également que le jeu utilise un système de mots de passe alors qu'il aurait été plus pratique d'utiliser un bloc de sauvegarde de sa carte mémoire. Mais tout ça n'est qu'un détail... quand vous voyez à quoi ressemble le premier niveau.
Une horreur graphique. Bubsy qui vous transperce les tympans en permanence avec son charabia. Une maniabilité rigide et des mouvements limités. Une caméra catastrophique. Voilà, tout ce qu'est ce jeu est déjà résumé après 10 secondes de gameplay. Mais Bubsy 3D a tout de même bien quelques originalités. Par exemple, c'est le premier jeu de plateformes du monde dans lequel vous perdez de l'énergie si vous sautez à côté d'un ennemi sans le toucher et sans qu'il ne vous touche. C'est aussi le premier jeu de plateformes du monde où, après avoir sauté de plateformes en plateformes, le mot "Plateforme" s'affiche à l'écran après avoir touché un objet qui ne ressemble à rien. En fait, cet objet permet d'activer une plateforme mobile qu'il faut prendre pour terminer le niveau mais on ne s'en rendra compte que par hasard. Tout est donc incompréhensible dans ce jeu, et d'ailleurs le scénario n'y échappe pas : on ne comprend pas vraiment quelle est la mission que doit mener Bubsy, à part réunir des pièces de vaisseau.
Le premier niveau sur les 18 qui compose le jeu est maintenant terminé. Place au second level et c'est vraiment là que le calvaire commence. Le sol est toujours constitué d'un affreux damier à deux couleurs, le clipping est abominable, les ennemis sont toujours les mêmes et émettent un bruit insupportable. Mais ne soyons pas mauvaise langue, les soucoupes volantes qui semblent passer l'aspirateur font leur apparition dans ce level. Vous continuerez également votre apprentissage de la ponctuation : après avoir découvert les points d'interrogation dans le niveau précédent, place maintenant aux points d'exclamation !
Après avoir pris une foudre bien difficilement évitable, vous finirez déjà par faire n'importe quoi et à essayer de vous évader de cet univers minable dans lequel semble être enfermé Bubsy. Et vu la qualité du jeu, c'est possible, même si ça ne servira pas à grand-chose dans le cas présent. Vous essaierez donc de jouer normalement et suivrez les flèches mises en place par les développeurs pour vous indiquer la route à suivre... avant de réaliser que vous ne faites que tourner en rond. Vous finirez par refaire n'importe quoi et, cette-fois-ci, vous rencontrerez plus de succès en arrivant dans une vraie zone de jeu.
Si vous ne vous êtes pas dégonflé entre-temps, vous continuerez votre progression dans le jeu. Malheureusement, malgré les apparences, vous ne découvrirez plus rien de réellement nouveau, et la lassitude, si vous avez la chance de ne pas avoir d'abord eu une migraine, vous gagnera.
Seuls les plus téméraires, comme nous (hmm...), réussiront à atteindre le dernier niveau, dans lequel vous vous ferez tirer dessus à longueur de temps et vous prendrez des coups inévitables. Et il sera sûrement plus raisonnable d'en rester là pour ne pas finir raide comme Bubsy.
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Verdict final
Graphismes : 01/20
Les graphismes sont juste abominables. Qu'il s'agisse des textures ou des couleurs, il n'y a vraiment rien à garder. Et ne parlons même pas du clipping...
Bande son : 07/20
Les musiques sont plutôt sympathiques mais elles sont ruinées par les différents bruitages insupportables et quasiment permanents, ainsi que les monologues inaudibles et sans intérêt de Bubsy.
Jouabilité : 01/20
Bubsy est d'une lenteur et d'une rigidité incroyables. De plus, la caméra n'en fait qu'à sa tête, rendant le jeu pénible à jouer. Comme si cela ne suffisait pas, le level design n'a aucune cohérence et on passe ainsi son temps à chercher où aller.
Durée de vie : 02/20
2, comme le nombre de niveaux que vous aurez le courage de parcourir au maximum. Il y en a 18 en tout mais vu qu'ils se ressemblent tous, vous aurez quand même fait le tour du jeu.
Scénario : 01/20
Bubsy doit récupérer des pièces de vaisseau. Mais on ne sait pas vraiment dans quel but. Et vu qu'il ne se passe rien entre les niveaux...
Note générale : -01/20
Oui, nous attribuons bien une note négative à ce jeu. Bubsy 3D est l'incarnation de la nullité à tous les niveaux. Mais cette nullité a également des conséquences sur votre état physique : jouez à Bubsy 3D au moins une heure et ce sera un mal de crâne assuré. Alors, pour une fois, on pouvait bien se permettre de faire une entorse aux mathématiques et attribuer -1 à la nullité.
Rédigé le 01/12/2016