Fiche technique
Console : NES
Développeur : Active Enterprises
Editeur : Active Enterprises
Type : Party game
Sortie Etats-Unis : 1991
Classification : Pour tous publics
52 jeux sur une cartouche NES, vous pensiez que cela était techniquement impossible ? Pas pour "Action 52" ! Mais vous vous doutez bien qu'il y a anguille sous roche...
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Bonjour à tous. "Action 52" est un jeu sorti sur NES en septembre 1991, édité et développé par Active Enterprises dont ce sera d'ailleurs la seule réalisation sortie officiellement. "Action 52" contient 52 jeux différents qui sont principalement des jeux de plateformes ou d'espace mais qui sont tous connus pour leur très mauvaise qualité. Et, tenez-vous bien, celui-ci était vendu au prix de 199 dollars : l'argument de vente pour justifier ce prix était que chaque jeu revenait à moins de 4 dollars ! Seulement, on ne disait pas que ces jeux étaient injouables ou duraient moins de cinq minutes...
Tous les jeux de la cartouche ne présentent que peu d'intérêts et sont en plus remplis de bugs. Certains se jouent à un ou deux joueurs, d'autres seulement à un joueur. Le premier, "Fire Breathers", en revanche se joue à seulement deux joueurs : et il est très intéressant, n'est-ce pas ?
Le second, "Star Evil", est un jeu dans le genre shoot'em up. Vous commencez par vous prendre un obstacle placé trop près avant de continuer dans ce magnifique décor. A la fin du niveau, un boss apparait. Enfin, normalement, car dans la majorité des cas, vous resterez bloqué sans pouvoir rien faire. Du coup, à part vous écraser ou éteindre la console, vous serez contraint de tuer infiniement les ennemis qui continueront de descendre.
Dans "Illuminator", vous devez descendre les ennemis qui éteignent la lumière afin de la rallumer. Tout cela est à nouveau très passionnant. Et si vous vous faites toucher par un ennemi, regardez donc en quoi vous serez transformé...
Dans le quatrième jeu, "G-Force", vous dirigez un vaisseau pouvant envoyer des missiles sur vos ennemis. Seulement, vu qu'ils font 1 pixel de diamètre, c'est assez dur de les atteindre...
Dans "Ooze", vous devez éviter les morves et larmes, sous peine de vous transformer en morve. Ca donne envie, hein ? A noter que Active Enterprises avait organisé un concours sur ce jeu : celui qui terminait le niveau 5 de ce jeu concourait pour gagner plus de 100.000 dollars ! Le problème, c'est que le jeu plantait au niveau 2 rendant donc le prix impossible à gagner. Ah, c'est bête, ça.
Dans "Silver Sword", vous dirigez un personnage qui doit éliminer des insectes et d'autres trucs qui ne ressemblent à rien dans un jardin. Prévenez-moi si vous arrivez à atteindre le niveau 2 vu que la jouabilité est, une fois de plus, insupportable dans ce jeu.
Avec "Crytical Bypass", on touche le fond à tous les niveaux. Pas la peine de faire plus de commentaires...
Ce n'est pas mieux dans le jeu suivant, "Jupiter Scope", où vous devez protéger la ville en détruisant les astéroïdes. Et quand vous appuyez sur la touche de tir en permanence, plus aucun objet n'arrive, original, ça.
Vous jouerez ensuite à "Alfredo" qui vous invite dans sa cuisine de 100 km de long. Si vous tombez dans un trou, regardez bien le haut de l'écran où vous verrez Alfredo surgir. Trop fort cet Alfredo.
"Operation Full-Moon" est le dixième jeu de la cartouche. Vous êtes apparemment sur la lune et pilotez un robot qui doit éviter des obstacles et en détruire d'autres.
"Dam Busters" a été conçu après que les développeurs ont fumé un pétard. Vous dirigez une contrefaçon de Winnie l'ourson qui doit jeter des oranges sur les méchants Winnie pour les éliminer. On en reste bouche-bée. A noter que ce jeu est très long puisqu'il comporte... deux niveaux ! Une fois le niveau 2 terminé, on revient sur le niveau 1 et ainsi de suite jusqu'à ce que votre pauvre Winnie rende l'âme.
"Thrusters" donne un air de déjà-vu. Bon, vous me réveillerez quand on passera au jeu suivant.
"Haunted Halls" est un jeu de plateformes. Il s'agit sûrement de l'un des jeux les moins pourris de la cartouche. Il n'en reste pas moins difficile et répétitif. A la fin du niveau vous attend un boss. Etrangement, parfois l'araignée ne vous enverra rien sur vous, parfois elle lâchera plein de petites araignées : comme ici, c'est dommage. Et il faudra alors recommencer le niveau depuis le début...
Voici à présent "Chill Out" où vous mourrez dans les airs, si vous ratez un saut...
Dans "Sharks", vous devrez tuer des requins avant que ceux-ci ne vous réduisent en miettes.
On en arrive au seizième jeu avec "Megalonia" qui est encore un jeu d'espace, peut-être plus jouable que les autres celui-ci mais avec des graphismes toujours aussi douteux.
"French Baker" est un peu plus original, vous êtes un pâtissier qui doit éliminer des saucisses, des oranges et même des armoires. Ce jeu serait correct si les ennemis n'apparaissaient pas subitement, à n'importe quel moment.
"Atmos Quake" est encore un jeu d'espace. Il fait quand même l'exploit de réussir à faire pire graphiquement que les autres.
Pour "Meong", on cherche encore à comprendre le but du jeu.
"Space Dreams" est un énième jeu d'espace sauf que vous dirigez cette fois-ci une tétine qui doit tirer sur des ours en peluche et autres objets de puériculture. Euh, ça va vous, sinon ?
"Streemerz" est un autre jeu correct de la cartouche. Vous dirigez un clown qui doit éviter les autres personnes ainsi que les objets comme des sacs d'argent.
"Spread Fire" est dramatique et ne ressemble à rien.
"Bubblegum Rosie" est un jeu de plateformes difficile mais dont il est possible de terminer le premier niveau malgré tout ce qu'on peut lire à ce sujet sur d'autres sites internet.
"Micro-Mike" est un jeu laid et impossible à jouer et qui fera penser à autre chose pour ceux qui ont l'esprit mal placé.
Dans le 25ème jeu, "Underground", vous dirigez un personnage devant tuer les ennemis. Seulement voilà, il y a parfois tellement d'ennemis dans une petite surface, comme en haut au centre, que vous ne pourrez tout simplement pas y arriver.
Dans "Rocket Jockey", vous êtes un cow-boy avec un lasso, assis sur un missile qui propulse des objets. Dramatique...
La santé mentale des développeurs va à nouveau être remise en cause dans "Non Human". Et vous comprenez pourquoi. Notez que ce jeu ne comporte qu'un seul niveau, eh oui.
Dans "Cry Baby", vous dirigez un bébé qui doit dégommer les méchants monsieurs avec un rayon-laser !
"Slashers" est un jeu de combat offrant de larges choix d'actions...
La palme graphique et de gameplay revient au trentième jeu, "Crazy Shuffle". Vous dirigez un truc orange qui doit tirer sur les autres trucs qui bougent. Qu'est-ce qu'on s'amuse...
Dans "Fuzz Power", vous ne prendrez pas plus votre pied que ça même si vous en dirigerez un. Vraiment consternant.
Vous en avez marre des bouses injouables de la cartouche, alors essayez "Shooting Gallery". Un jeu de shoot où vous ne mourrez jamais. Vous pourrez donc y passer tranquillement toutes vos après-midis.
Avec "Lollipop", assommez des ennemis qui ne ressemblent à rien grâce à votre sucette.
Dans "Evil Empire", vous shooterez des ennemis parfois assis sur des tapis volants tout en profitant de ce somptueux fond du palais d'Aladdin.
"Sombreros" est un peu mieux graphiquement mais le gameplay est catastrophique. Vous avancez sur une route sans savoir réellement quoi faire...
Dans "Storm over the Desert", vous éliminerez des chars roses bonbons et croiserez des Sadam Hussein. Sûrement l'un des jeux les plus pourris de la cartouche.
"Mash Man" ne fait cependant pas mieux. Le but est de sauter par dessus tous les obstacles mais nos nerfs nous ont recommandé de ne pas trop s'attarder dessus...
"They came" est un autre jeu d'espace, cela faisait longtemps, encore plus catastrophique que les autres.
Grâce à "Lazer League", vous apprécierez la musique et euh, c'est tout.
On doit attendre le quarantième jeu, "Billy Bob", pour en retrouver un à peu près correct. Malheureusement, la maniabilité est désastreuse, rendant le jeu quasi-impossible dès le départ. Par ailleurs, en terminant le niveau 2, vous arriverez au niveau 3 du jeu "Cheetahmen" qui est le 52ème jeu de la cartouche.
Dans "City of Doom", vous grimpez un immeuble sans fin et devez éviter ou détruire les objets qui sont vous sont lancés dessus ou les oiseaux.
Avec "Bits and Pieces", vous dirigerez un personnage probablement sorti de sa tombe que des loups garous, squelettes et autres monstres essaieront de réduire en cendres.
Avec "Beeps and Blips", vous retrouvez le bonheur des jeux d'espace.
"Manchester Beat" est un jeu de plateformes qui se veut musical mais ce n'est pas très réussi. Et ça ne vous étonne plus maintenant.
Dans "Boss", vous dirigerez un lézard tout moche dans un environnement euh... tout moche aussi.
"Dedant" est une sorte de "Space Invaders" du pauvre avec des insectes.
"Hambo's Adventures" est un jeu extrêmement difficile mais vous commencez par en avoir l'habitude.
Dans "Time Warp Tickers", vous dirigerez deux doigts qui se demanderont l'heure qu'il est là s'ils se font toucher par un ennemi. Alors, mon doigt, quelle heure est-il ?
"Jigsaw" est un autre jeu de plateformes raté où un ouvrier devra tirer sur des outils de bricolage. Vous croyiez avoir tout vu, eh bien non !
"Ninja Assault" est un jeu de combat. Tuez les ennemis qui reviendront de l'autre côté de l'écran si vous les poussez en dehors.
"Robbie and the Robots" est un jeu passionnant. Marchez et tirez en permanence et rien ne vous arrêtera. Bon, le niveau 2 est un peu plus compliqué pour ne pas dire impossible à terminer sans tricher.
On en arrive enfin au 52ème jeu, eh oui, je sais que vous n'avez pas vu le temps passé. Il s'agit de "Action Gamemaster" plus connu sous le nom de "Cheetahmen". Il s'agit du jeu vedette de la cartouche, donc on peut s'attendre à ce qu'il soit mieux que les autres. C'est le cas, mais ça reste quand même bien mauvais. C'est un jeu de plateformes tout aussi difficile que les autres avec des ennemis qui ressemblent rarement à quelque chose. Vous verrez des alligators bleus qui volent et des ennemis vus dans les autres jeux de la cartouche comme... Sadam Hussein. A certains endroits comme ici, vous pouvez tomber sans mourir et accéder à un niveau bonus qui vous donnera même une vie. Le problème, c'est que vous enchaînez ensuite sur un niveau qui n'existe pas... donc, vous aurez une vie en plus pour obtenir un "Game Over"... Bon, revenons donc au niveau précédent. Vous voici arrivé au dernier niveau étrangement calme par rapport aux autres mais ça vous repose au moins. Le dernier boss tué, vous revenez aussi sec à l'écran-titre du jeu sans même voir une ou deux images pour expliquer la fin du niveau. C'était bien la peine de commencer le jeu en présentant un mini-scénario...
Voilà, merci de nous avoir regardés et n'hésitez pas à essayer certains des jeux de cette cartouche si vous voulez rire un coup.
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Verdict final
Graphismes : 02/20
Les graphismes varient du mauvais au carrément très mauvais.
Bande son : 08/20
Certains jeux de la cartouche n'ont pas de musiques. Pour les autres, leur qualité est inégale, la plus réussie étant sans conteste celle de Cheetahmen. Les bruitages ne cassent pas trois pattes à un canard.
Jouabilité : 01/20
Dans la plupart des jeux de plateformes, la maniabilité est une vraie galère car votre personnage ne saute que verticalement et non en diagonale. D'une manière générale, les jeux de la cartouche sont très difficiles et remplis de bugs, certains ne pouvant ainsi pas être terminés.
Durée de vie : 01/20
52 jeux pour au final une durée de vie largement inférieure à celle d'un seul et unique jeu bien conçu. Et, une fois les jeux testés pour voir comment ils sont bien mauvais, on n'y revient pas.
Scénario : - /20
A l'exception de Cheetahmen qui propose un début de scénario, aucun autre jeu de la cartouche ne fait mieux.
Note générale : 01/20
Quand on pense que cette cartouche a été vendue à 199 dollars lors de sa sortie, on a encore de la peine pour ceux qui sont tombés dans le panneau. Mais aujourd'hui, ceux qui l'ont gardée ne le regrettent pas car la rareté de ce jeu fait que de nombreux collectionneurs sont prêts à mettre la main à la poche pour se la procurer. Mais juste pour leur collection. Pas pour l'aspect vidéoludique qu'elle procure.
Rédigé le 17/08/2012